Démontage de la couverture et de la charpente de la grange

Ce week-end, le gros chantier de la grange à commencé : la dé-couverture de la toiture et le démontage de la charpente !

Le chantier devenait vraiment urgent, il a neigé dans la grange en janvier...

Pour ce gros chantier, heureusement nous avons reçu beaucoup d'aide : deux amis couvreurs, venus avec leur camion-grue, un collègue élagueur-grimpeur de Guillaume et bien-sûr, beau-papa, toujours là pour nous donner des coup de mains ! Merci à eux tous !

L'aide bienvenue du camion-grue

Pour rappel, on partait de là...

Façade sud

Façade nord

Nous avons commencé par découvrir les tuiles (travail bien plus rapide que les ardoises) : la partie la plus à gauche de la façade sud (qui couvrait le grenier à foin) et la façade nord, excepté sur une petite partie de la petite maison (ardoises en ogives), et sur la casquette de la porte charretière (ardoises carrées). Les tuiles, coincées sur les liteaux se sont facilement enlevées, et déposées directement dans un baquet manœuvré par la grue, ce qui a permis d'éviter bien de la manutention ! La grue a permis également, en s'arrimant directement à elle avec les cordes et harnais des élagueurs, de découvrir des parties de la grange où les pannes étaient trop abimées pour pouvoir y prendre appui.

Les liteaux et chevrons ont été enlevés au fur et à mesure.

Début de la journée, on attaque par les tuiles de la façade sud, au-dessus du grenier à foin.

On continue avec la façade nord : les ogives de la petite maison se sont facilement enlevées et les tuiles suivent.

Il y a 4 travailleurs sur la photo, les trouverez-vous ?

Le baquet manoeuvré par la grue

Vue de la grue

ça progresse rapidement...

Façade nord, une partie des chevrons en moins

Le grenier de la petite maison à découvert

La porte charretière de la façade nord, vue de l'intérieur

A midi, toutes les tuiles étaient enlevées puis il a fallu une bonne partie de l'après midi pour enlever les ardoises (beaucoup plus longues à enlever !) et la volige sur laquelle elles reposaient.

Façade sud

Les quatre palettes d'ardoises seront conservées pour être retaillées avant d'être reposées. Les tuiles également, on trouvera bien une utilité !

Les restes de couvertures : 4 palettes d'ardoises, un beau tas de chevron et un gros tas de tuiles.

Une fois la couverture complètement enlevée, Guillaume, bien arrimé à la grue, s'est attaqué à la charpente.

La charpente de la grange est une charpente sur blochet.

Je crois qu'il est temps de faire un petit point sur le lexique de la charpente, sinon les néophytes (dont je fait partie !) seront perdus.

Vue en coupe transversale d'une ferme sur blochet

Le schéma donne les noms des pièces principales sur la coupe transversale.

En coupe longitudinale, on a également :

- les pannes (en bleu foncé) : pièces reposant perpendiculairement sur les arbalétriers. La panne du faîte s'appelle la panne faîtière. La panne la plus basse (en rose) s'appelle la panne sablière.

- les échantignolles (en rouge) : pièces de bois assemblées sur les arbalétriers qui tiennent les pannes

- les chevrons : pièces soutenues par les pannes sur lesquelles reposent les liteaux (dans le cas d'une couverture en tuiles) ou la volige (planches supportant une couverture en ardoises).

Pour en revenir à notre grange, il y a une différence avec le schéma : la charpente ne repose pas directement sur le mur mais sur des poteaux imbriqués dans le mur. Le blochet, la jambe de force et l'arbalétrier sont fixés au poteau.

C'est un peu difficile à imaginer, mais oui, il y a bien un poteau dans le mur (et une pièce en bois en plus pour solidariser les deux fermes)

Après ce petit cours de charpente, revenons au démontage de notre charpente. Grâce à la grue, Guillaume est allé tronçonner les pannes intermédiaires de la charpente.

Puis il a désolidarisé chaque ferme en tronçonnant la panne faîtière. Il a ensuite tronçonné l'arbalétrier, au dessus du blochet, pour conserver intact les poteaux, le blochet, la jambe de force et la panne sablière (je vous avait dit que le lexique serait utile !). Ainsi découpées, la grue a permis de lever les fermes, accessoirement de les passer par dessus les fils téléphonique et électriques, et de les déposer dans le pré en face de la maison.

Arrimage de Guillaume à la grue

Découpe d'une panne intermédiaire

Voltige d'un élagueur-charpentier

Découpe de la panne faîtière et arrimage de la ferme à la grue

Une ferme dans les airs

1ère ferme au sol

Pendant que son papa travaillait, petit bébé faisait gentillement la sieste dans sa future chambre...

A la fin de la journée, les fermes étaient toutes au sol.

Une grange sans charpente ni couverture

Les trois jours suivants, le grenier de la petite maison a été vidé, les bouts de charpente triés (on a conservé ce qui pouvait encore servir) et les murs et pignons ont été protégés de la pluie.

Pour cela, nous avons utilisé une ancienne bâche de tunnel horticole (merci beau-papa et belle-maman !), coincé entre deux planches, maintenues par des serre-joints. Merci papa pour le nettoyage de la grange et maman pour la préparation de la bâche !

Pignon ouest, dans la continuité de la maison

Pignon est bâché

Mur sud

Pignon est